Apposition d’une plaque commémorative en hommage à Daniel Darc au 1, rue Charles Delescluze à Paris 11e
PARIS - DIRECTION DES AFFAIRES CULTURELLES - PROJET DE DÉLIBERATION
EXPOSÉ DES MOTIFS
La Ville de Paris souhaite rendre hommage à Daniel Darc, chanteur, auteur et interprète, ancien membre du groupe Taxi Girl par lequel il s’est fait connaitre.
Daniel Rozoum, dit Daniel Darc, naît le 20 mai 1959 dans le 14 arrondissement de Paris. Enfant, il découvre la musique à travers les chansons de Tino Rossi, de Charles Trenet ou de Dean Martin que sa mère aime écouter à la radio, et le jazz que son père apprécie beaucoup. Adolescent, il se tourne vers le rock des années 1950, d’Elvis Presley à Gene Vincent, puis vers le courant punk qu’il découvre notamment avec les Sex Pistols et Iggy and the Stooges. En 1978, alors qu’il est élève au lycée Honoré de Balzac à Paris, il devient le chanteur du groupe Taxi Girl, tout juste formé avec quatre de ses camarades : Laurent Sinclair (claviers), Mirwais Stass (guitare), Stéphane Erard (basse) et Pierre Wolfsohn (batterie).
Au début des années 1980, Taxi Girl connait rapidement le succès grâce à ses deux premiers titres, Mannequin et surtout Cherchez le garçon, tous deux sortis en 1980 et inspirés de la New Wave anglo-saxonne et de l’esthétique punk. En 1982, le groupe sort un album intitulé Seppuku, avant de se séparer en 1986, à la suite du décès prématuré de Pierre Wolfsohn. Daniel Darc se lance alors dans une carrière solo qui sera entrecoupée de nombreuses périodes d’errance, dues à ses addictions à l’héroïne et à l’alcool.
Son premier album, Sous Influence divine, paraît en 1987. L’année suivante, sortent La Ville, un morceau écrit par Étienne Daho, puis l’album Parce que (1988). Dans les années 1990, il s’essaie aussi à la littérature : il publie quelques nouvelles et des essais, dont Énergie dramatique de la rue (1994), A Love Supreme (1997) et Ombremort (1998) ; et traduit le romancier américain William Burroughs.
Après une longue période de silence liée à une santé fragilisée par les excès du passé, Daniel Darc revient à la musique avec l’album Crève-cœur, sorti en 2004. Après avoir reçu les louanges du public et de la presse, ce disque est récompensé d’une Victoire de la musique en 2005, dans la catégorie « album révélation de l’année ». Daniel Darc se produit ensuite en tournée avec un nouvel album intitulé Amours suprêmes (2008), pour lequel il a collaboré avec d’autres artistes, tels Cali, Buzy, Alain Bashung, Marc Lavoine, Asyl ou encore Jane Birkin. Suivront deux autres albums : La Taille de mon âme (2011) et Chapelle Sixteen (2013), sorti peu après le décès du chanteur, survenu le 28 février 2013 à Paris.
« J’irai au Paradis, car c’est en enfer que j’ai passé ma vie », chantait Daniel Darc en 2008, extrait de la chanson J’irai au Paradis.
Afin de lui rendre hommage, il est proposé d’apposer une plaque commémorative au 1 rue Charles Delescluze (Paris 11) dont le texte est le suivant :
« DANS CETTE RUE HABITA
DANIEL ROZOUM
DIT DANIEL DARC
1959-2013
CHANTEUR, AUTEUR ET INTERPRÈTE
FER DE LANCE DU ROCK FRANÇAIS ALTERNATIF »
Je vous prie, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir en délibérer.
La Maire de Paris
