Ali Erfan évoque ici son exil en France, et plus particulièrement d’une rue, la rue où il a vécu, Ménilmontant. La rue de tous les exilés de la Terre. Cette rue qu’il a tant aimée, pour son dynamisme permanent et son cosmopolitisme, qu’il quitte à présent.
Adieu Ménilmontant est un hommage à son refuge, à ses habitants hauts en couleur, à la tranche de vie qu’il y a passée enfin, en tant que photographe.
En effet, on connaissait Ali Erfan écrivain, dramaturge, cinéaste ; sa passion de la représentation lui a cette fois permis de gagner sa vie, dans sa petite boutique de photographie, parallèlement à son activité d’écrivain.
Avec un lyrisme intact, il nous retrace les bribes de sa vie à travers des images que l’on ne voit pas, mais qu’importe : le texte est là, et l’évocation suffit à emporter le lecteur.
Ali Erfan né à Ispahan (Iran) en 1946, écrit son premier roman à 15 ans, un texte très politique qui le mènera en prison. Cinéaste et écrivain, il est réfugié en France depuis 1981.